December 6, 2017
L’année 2017 tire à sa fin et l’équipe d’ICI Musique s’est arrêtée un moment pour faire le subjectif exercice de lister les 50 meilleurs albums de l’année parmi les artistes canadiens. Les disques marquants, ceux qui, selon nous, sont presque sans failles. Ils sont de ces albums auxquels nous retournerons souvent prêter l’oreille et qui réussiront à traverser le temps.

Émile Proulx-Cloutier – Marée haute
Après l’épatant Aimer les monstres, Émile Proulx-Cloutier remet ça avec autant de véhémence sur Marée haute. À travers ses personnages, Émile s’indigne des inégalités, des rêves jamais atteints, des idéaux brisés et des enfances brimées. Ses chansons fortes et engagées sont soutenues par une orchestration beaucoup plus élaborée que celle du premier album. Un très grand disque.
Peter Peter – Noir éden
Le Québécois maintenant installé en France lançait en février un troisième album à la fois envoûtant, pop et dansant. Des morceaux nocturnes d’une redoutable efficacité, où l’on trouve peut-être la meilleure chanson de l’année : Vénus. Noir éden a toutes les qualités d’un grand disque qui traversera le temps.
La Bronze – Les corps infinis
Sur ce deuxième album, les 11 nouvelles chansons aux sonorités synthétiques électro-pops évoquent quelque chose de charnel et d’enivrant. La Bronze chante l’amour, le désir et ses abîmes en posant chaque syllabe. Les corps infinis est un disque aux images fortes, qui laisse le champ libre à la chanteuse pour conquérir de nouveaux espaces.
Philippe B – La grande nuit vidéo
Après Ornithologie la nuit, paru en 2014, Philippe B nous invite à une autre nuit de confidences. Quatorze nouvelles chansons berçantes, cinématographiques, et toujours nourries à la musique classique. L’auteur-compositeur-interprète, arrangeur et réalisateur vient confirmer une fois de plus son immense talent et la place importante qu’il occupe dans l’univers de la chanson francophone.
Vincent Vallières – Le temps des vivants
Malgré des propos parfois moroses, Vallières offre un septième album musicalement joyeux et revigorant. Fidèle à ses thèmes, à sa musicalité et à sa simplicité, l’auteur-compositeur continue ici de chanter le temps et l’amour. Il nous a habitués au fil des ans à des albums soignés et de grande qualité, et Le temps des vivants ne fait pas exception à cette règle.
Félix Dyotte – Politesses
Cet album poétique et finement ficelé présente des mélodies douces et accrocheuses. Avec de la pop jamais bien loin de la chanson française, Politesses est un album de contemplation, où la mélancolie trouve toujours refuge sous les rayons d’un soleil radieux. Un magnifique deuxième opus.
Pierre Lapointe – La science du cœur
Pierre Lapointe chante ici les amours des temps modernes avec des tempos ralentis, plus près de Paris tristesse que de la pop joyeuse de Punkt. Les mélodies pop de La science du cœur se délectent des cordes somptueuses de l’Orchestre symphonique de Montréal, dirigées par Simon Leclerc. L’auteur-compositeur-interprète réussit à créer une œuvre quasi parfaite.
Patrice Michaud – Almanach
Le talent de Michaud pour manier la langue s’entend plus que jamais sur ses 11 nouveaux récits où le territoire et la romance se déploient en toile de fond. Réalisé par Philippe Brault, Almanach offre un brillant équilibre entre le rock et les ballades. L’anse blanche est l’un des nombreux petits chefs-d’oeuvre de la chanson qui se trouvent sur ce troisième album du grand Gaspésien. Patrice Michaud prouve une fois de plus qu’il est un mélodiste hors pair.
Ludovic Alarie – L’appartement
Un deuxième album tout en douceur, en subtilité et en lenteur pour Ludovic Alarie. Une oeuvre à part entière, hors des standards radiophoniques, où l’on entend des pièces instrumentales autant que des explorations artistiques de six minutes (Chanson pour Suzanne). L’appartement est le fruit d’un créateur qui souhaite laisser de la grande beauté sur son passage.
Philippe Brach – Le silence des troupeaux
Avec Le silence des troupeaux, Brach passe aisément de la modestie de l’acoustique à la surdose électrique. Une quarantaine de musiciens sont ici invités pour illustrer les déprimes, les désillusions et les indignations du créateur à l’égard de l’amour ou de l’état du monde. Un disque réfléchi, cinglant et totalement Brach. Du grand art.

Chet Doxas – Rich in Symbols
Montréalais d’origine, Doxas explore la scène new-yorkaise depuis deux ans, et son passage dans La Grosse Pomme fait jaser. Le Montréalais, qui apporte dans la métropole américaine le « son de Montréal » si admiré là-bas, est en train de réussir son pari de s’imposer dans la Mecque du jazz. Cet album est en effet très riche en symboles et surtout génialement équilibré entre le jazz et les textures indie rock de notre métropole.
Diana Panton – Solstice / Equinox
Ce huitième album en près de 12 ans est, encore une fois, totalement à l’image de la chanteuse canadienne : lumineux et dans le ton. La justesse des arrangements, en concordance avec l’interprétation de Diana Panton, crée un fil conducteur qui donne une cohérence à l’ensemble. Solstice / Equinox se laisse facilement écouter d’une traite. Un album à la fois réconfortant et rafraîchissant.
Emie R Roussel Trio – Intersections
Il s’agit d’un quatrième album pour la Révélations Radio-Canada 2014-2015 en jazz. Intersections fait écho aux croisements de différents univers jazzistiques, sans toutefois sacrifier leur précieux groove. Le trio fait montre d’une étonnante maturité dans l’écriture élégante à souhait.
François Jalbert et Jérôme Beaulieu – This Is a Real Place
D’un côté, il y a le piano parfois subtilement americana, parfois aérien, de Jérôme Beaulieu. De l’autre, on trouve les incursions guitaristiques de François Jalbert, frayant avec le manouche et le bluegrass. This Is a Real Place est un endroit bien agréable à visiter et auquel on revient souvent.
John Roney / Tevet Sela – The River
Le mariage musical entre le pianiste Tevet Sela et le saxophoniste John Roney s’est avéré brillant et fructueux, donnant naissance à un album résolument émouvant. Dans une approche minimaliste, les musiciens se répondent l’un l’autre. Les eaux de The Rivers sont fraîches et font du bien.
Rachel Therrien Quintet – Why Don’t You Try
C’est le quatrième album de la talentueuse trompettiste montréalaise. L’extraordinaire cohésion entre les membres du quintette s’entend tout au long des 11 titres originaux. Why Don’t You Try offre un jazz intelligent, sensible et un tantinet iconoclaste, et place définitivement Rachel Therrien dans les rangs des grands musiciens jazz contemporains.
Perséides – Fleur persane
Un autre magnifique projet du contrebassiste Jean-Félix Mailloux. Il se joint ici à Amir Amiri, incontournable virtuose du santour, un instrument à cordes frappées. L’improvisation occidentale rencontre la très grande finesse de la musique classique persane. Tout est exotique, mais surtout extraordinairement inspirant. L’Iran millénaire et son génie artistique trouvent ici un écrin parfaitement ajusté pour sa beauté intemporelle.
Hichem Khalfa – Réminiscences
Le grand talent du trompettiste montréalais Hichem Khalfa se concrétise avec Réminiscences, son deuxième opus. Du jazz style Snarky Puppy aux volutes électros éthérées, le répertoire de cet album excitant est varié et tissé autour d’une personnalité musicale affirmée, pleinement assumée et au potentiel international. Réminiscences de Hichem Khalfa : wow. Juste wow.

Julie Boulianne – Alma oppressa
Alma oppressa, ce sont des airs de Vivaldi et de Haendel choisis, tout simplement, en fonction de leur beauté et de leur intensité émotive et interprétés par une Julie Boulianne tout simplement parfaite. Entre ballades teintées de mélancolie et envolées virtuoses, voilà des perles scintillantes qui prennent vie grâce à Boulianne et à l’ensemble Clavecin en concert, dirigé par Luc Beauséjour.
Matt Haimovitz – Quatuor pour la fin du temps (Messiaen)
Le violoncelliste montréalais Matt Haimovitz se joint à des musiciens polyvalents comme Geoffrey Burleson et Jonathan Crow afin de rendre hommage au chef-d’œuvre qu’est le Quatuor pour la fin du temps d’Oliver Messiaen. L’album réinvente de belle façon la manière d’aborder une œuvre moderne, riche et complexe. Tout y est porté à un summum de qualité et de perfection.
Alain Lefèvre – Concerto pour piano no 3 (André Mathieu)
Il s’agit d’une interprétation définitive et nécessaire du Concerto pour piano no 3, d’André Mathieu. Cet album nous montre un Alain Lefèvre époustouflant de passion et de conviction, appuyé par Jo An Falletta et l’orchestre de Buffalo. Le concerto est ample, charnu, généreux, ambitieux et complet. Une spectaculaire résurrection.
David Jalbert – Stravinski / Prokofiev
Puissance, virtuosité, douceur et poésie sont au menu de celui que CBC Music qualifiait de l’un des 15 meilleurs pianistes canadiens de tous les temps. David Jalbert plonge dans ces partitions avec une force de conviction épatante. Ses 3 mouvements de Petrouchka et L’oiseau de feu, de Stravinski, ainsi que ses 10 morceaux de Prokofiev, au piano, ne peuvent qu’imposer le respect.
Magali Simard-Galdes – Muses
Avec Muses, Magali Simard-Galdes chante des mélodies pour voix et piano, pour la plupart méconnues, mais ô combien belles et indispensables à tout curieux qui se respecte. Ces pièces magnifiques oscillent entre l’impressionnisme, le romantisme et une esthétique moderne très accessible. Le plaisir de découvrir une jeune artiste aussi talentueuse est immense.
Martin Lizotte – Ubiquité
Pianolitudes, paru en 2014, regorgeait de grandes splendeurs. Avec Ubiquité, Martin Lizotte et Mathieu Désy repoussent encore plus loin les explorations sonores et musicales du piano et de la contrebasse polyphonique à cinq cordes. Une œuvre splendide, avec laquelle il est possible d’atteindre les plus magnifiques sentiments humains.
Jordan Pal – Into the Wonder
Inspiré par la nature pour écrire ses partitions, le compositeur canadien Jordan Pal nous amène dans un univers à la fois chatoyant et chaleureux, frémissant de vie et d’intelligence. Cette trame sonore contemporaine opulente est interprétée avec brio par le Trio Gryphon et l’Orchestre symphonique de Thunder Bay. Des musiques belles et foisonnantes de petites et grandes merveilles.

Afrikana Soul Sister – Afrikana Soul Sister
Le pari de fusionner des sonorités venues d’Afrique et la musique techno occidentale est pour le moins réussi pour Jean-François Lemieux et ses acolytes d’Afrikana Soul Sister. L’électro dansant, frénétique et savamment mélangé à des sonorités africaines installe une ambiance endiablée dès les premières notes. Un tour de force.
Jean-François Bélanger – Les entrailles de la montagne
Après Les vents orfèvres, Jean-François Bélanger continue de fouiller les traditions sonores et instrumentales scandinaves. Son voyage musical est fascinant, soutenu et captivant. Œuvre imaginative splendide qui porte à la création et à la contemplation, Les entrailles de la montagne frôle la perfection.
Afrotronix – Nomadix
Avec Nomadix, Afrotronix, de son vrai nom Caleb Rimtobaye, mélange brillamment les musiques africaines, le blues touareg et la musique électronique pour créer l’un des plus étonnants ovnis musicaux de l’année. Un album inventif, brillant et dansant, à la limite du réel.
Fwonte – No Wanga 2
Solide mélange de hip-hop et d’afrobeat, avec une teinte de reggae, Fwonte surprend avec ce deuxième opus aux chansons habilement construites et audacieuses. Huit pièces urbaines, électros, puissantes, dansantes et énergiques à la signature musicale unique. Un disque festif et rassembleur qui s’écoute d’un seul trait.
Roberto Lopez – Criollo Electrik
Le Québécois d’origine colombienne Roberto Lopez offre, avec Criollo Electrik, un album puisant tantôt dans le soukous africain, tantôt dans la musique des Caraïbes, en demeurant fidèle à ses racines colombiennes. Les pièces mélangent avec brio les sonorités rétro aux rythmes afrobeat, funk, jazzy ou carrément dance pour un résultat volontairement urbain.
Suzi Silva – Fad’Azz
Une fantastique révélation! Suzi Silva est une Montréalaise aux racines portugaises, qui a décidé de faire de sa vie une exploration toute personnelle du fado, ce blues lusitanien si magnifiquement évocateur. Sa voix chaude, charnelle et magnifiquement expressive est accompagnée d’une musique basée dans le fado traditionnel, le grand, celui d’Amalia Rodrigues, mais résolument tournée vers le futur avec cet espace d’improvisation qui permet à ce genre musical séculaire de se vêtir de nouveaux atours séduisants.
Zal Sissokho – La palabre
Aussitôt amorcé, La palabre nous plonge dans des racines millénaires, celles des griots d’Afrique de l’Ouest. Chaque pièce de ce disque est une histoire touchante, à l’image de l’interprète raffiné, sensible et profondément humaniste qu’est Zal Sissokho. Un très bel album sur lequel le Sénégalo-Québécois nous transmet ses propres références culturelles, qu’il sait marier avec celles du Québec.
Pierre Kwenders – Makanda
L’ancienne Révélation Radio-Canada en musique du monde offre un savoureux mélange de rumba congolaise, de pop et de hip-hop. Dans des compositions très urbaines, la voix de Kwenders, grave et presque incantatoire, se mêle aux abondantes instrumentations. Une forte dose de sensualité et de positivisme, comme une invitation à aimer.

Charles-Antoine Gosselin – Bleu soleil
La magnifique poésie de Charles-Antoine Gosselin est ici enveloppée par les savantes et mélodieuses lignes de cuivres de Jérôme Dupuis-Cloutier (trompette) et Renaud Gratton (trombone). À la réalisation, André Papanicolaou arrive à relier avec brio les 12 morceaux pour créer un ensemble musicalement homogène. Ce Bleu soleil est beau et brillant.
The Barr Brothers – Queens of the Breakers
Dès les premières mesures de ce troisième album des Barr Brothers, on sait que l’on va entendre quelque chose d’important. Queens of the Breakers est un album dans une classe à part, à écouter dans son intégralité pour en saisir toutes les subtilités. Une œuvre maîtrisée, géniale et majeure.
Artistes variés – Desjardins
Cet album n’est pas un hommage au sens propre, mais plutôt un grand MERCI au géant discret qu’est Richard Desjardins. Il fallait une bonne dose d’audace pour s’attaquer à son répertoire. Ici, chacun des interprètes s’est choisi un morceau qui lui sied bien et conserve son style bien à lui. La relecture des Yankees par les complices Klô Pelgag et Philippe Brach, formidable et rafraîchissante surprise qui clôt le disque, témoigne de la vivacité de la jeunesse actuelle en chanson – des héritiers Desjardins.
Beyries – Landing
Son album était attendu. Amélie Beyries n’a certes pas déçu avec ce premier opus. Landing est un disque de résilience dont les chansons enlacent et réconfortent. On passe du country au folk, alors que sur la surprenante Wondering, la musicienne y va d’instrumentations plus pop qui ne sont pas sans rappeler Feist ou Dido. Voilà le début d’une carrière qui s’annonce belle et longue.
Leif Vollebekk – Twin Solitude
Ce troisième album du natif d’Ottawa contient tous les ingrédients pour en faire un grand disque auquel on va revenir souvent. Twin Solitude est une oeuvre personnelle aux arrangements fluides, où Vollebekk laisse toute la place au piano, aux claviers et aux cordes. Les textes introspectifs débordent d’images qui font voyager tout doucement l’auditeur. Rest, dixième titre, se déploie à pleine lenteur pendant plus de huit minutes et est le plus bel exemple de la grande beauté de Twin Solitude.
Tire le Coyote – Désherbage
Benoit Pinette signe avec Désherbage un quatrième album folk-rock à l’instrumentation généreuse et aux arrangements fins et poignants. Entre la mélancolie et le rock, la voix à fleur de peau de Tire le Coyote berce les désirs et les déceptions. Un album phare, capable d’apaiser les cœurs et de rallumer l’espoir.
Dans l’Shed – Gaspéricana
Éric Dion et André Lavergne reviennent avec leur recette éprouvée de country-blues à saveur de folk americana, ainsi que leurs textes tendres, tristes et parfois comiques. Sur ce deuxième album, la chimie et la virtuosité des deux musiciens se mêlent pour le grand bonheur de l’auditeur. Dans l’Shed est le nouveau son du folk d’ici et déjà une formation incontournable.
Mara Tremblay – Cassiopée
Depuis son Chihuaha en 1999, Mara la formidable mélodiste nous a habitués à de la qualité et à de la constance. Cassiopée ne fait pas exception à la règle. Entre la ballade, le folk et le rock planant, l’auteure-compositrice-interprète continue ses explorations éclectiques. Un autre album magnifique et important par une artiste tout aussi importante.

Keith Kouna – Bonsoir Shérif
Keith Kouna est un éveilleur de conscience, de ces artistes qui utilisent leur talent d’auteur et de musicien ainsi que leur liberté créatrice pour pointer du doigt la bêtise tranquille. Son Bonsoir Shérif est un essentiel coup de poing musical à la gueule du monde. Du grand Kouna.
Dany Placard – Full Face
Avec Full Face, Dany Placard s’amène avec un univers plus rock et assumé que sur ses albums précédents, tout en restant la figure majeure du folk qu’il est. Les riffs de guitare addictifs, la réverbération à volonté et la rythmique entêtée créent de la chanson sans filtre, conçue comme un bouclier anti-bullshit. Placard frappe fort.
Kid Koala – Music to Draw To: Satellite
Le sixième album de DJ Kid Koala est un voyage musical fascinant de plus de 72 minutes, une formidable réalisation qui laisse la place aux expérimentations sonores du célèbre platiniste. Music to Draw To: Satellite est ce genre de proposition artistique trop rare, où le créateur arrive à émerveiller avec son univers singulier aux texture sonores riches, envoûtantes et cinématographiques.
La Carabine – Chasser ses démons
Un premier album, aux sonorités crues et sombres, pour le duo rap montréalais La Carabine. Le son de Chasser ses démons n’est pas sans rappeler celui des débuts des Beastie Boys et toute l’époque du milieu des années 1980. On parle du quartier Hochelaga, de skate et de politique, toujours avec une pointe d’humour. Sans prétention, mais franchement efficace.
Catherine Leduc – Un bras de distance avec le soleil
Voyage de 38 minutes sous forme d’épopée sonore qui permet d’échapper temporairement à l’attraction terrestre, Un bras de distance avec le soleil est une expérience profonde et singulière. Avec son talent pour nous faire voir ce qui se cache à l’ombre des grandes choses, Leduc réussit à nous faire prendre conscience de la vulnérabilité humaine. Une oeuvre épatante et splendide.
Timber Timbre – Sincerely, Future Pollution
Taylor Kirk et sa bande de Timber Timbre arrivent encore une fois à élever les standards de qualité avec un disque sur l’angoisse du moment, les dérives politiques et le chaos ambiant. Avec son rock recherché, expérimental et mystérieux, la formation montréalaise continue de s’imposer comme une référence sur la scène musicale mondiale.
Godspeed You! Black Emperor – Luciferian Towers
Le collectif montréalais continue d’établir des standards de qualité en poussant toujours un peu plus loin ses explorations sonores et musicales. Luciferian Towers est un étonnant tableau de huit morceaux, où la beauté des arrangements tranche avec le côté sombre, psychédélique, voire inquiétant, des pièces. Envoûtant.
Corridor – Supermercado
Le brillant groupe art-rock montréalais Corridor ramène son rock psychédélique, coloré et clinquant sur Supermercado, son troisième album. C’est encore une fois hyper mélodique, et avec des harmonies vocales rappelant parfois Les Sinners, le groupe enchante et séduit.
Loud – Une année record
Une année record vient prouver l’étendue du talent de parolier de Loud. Après le succès de sa pièce 56k (plus de 1 million de visionnements sur YouTube), le rappeur arrive avec un album-surprise, où il s’impose déjà comme un incontournable du rap québécois.
By: François Marchesseault